euthanasieL’Eglise catholique redit son hostilité à la future loi sur la fin de vie

Fin de vie : Y voyant une « tromperie », l’Eglise catholique redit son hostilité à la future loi

euthanasieLe texte, décrit par Emmanuel Macron comme une « loi de fraternité », sera examiné à l’Assemblée nationale à partir du 17 mai
Fin de vie : Euthanasie, suicide assisté, aide à mourir… Quelles différences ?
20 Minutes avec AFP

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Les autorités de l’Eglise ne voient pas d’un bon œil la future loi sur la fin de vie. Le président de la Conférence des évêques de France (CEF) réaffirme ainsi dans le Journal du dimanche son hostilité, en s’inquiétant de possibles « manœuvres de certaines forces économiques ».

« Jusqu’ici, la fraternité consistait à retenir quelqu’un qui voudrait se suicider, (…) à l’accompagner jusqu’au bout. Cela deviendrait-il désormais de regarder la personne se suicider ou de l’aider à le faire ? » s’interroge Eric de Moulins-Beaufort.

L’Eglise y voit un glissement « inéluctable »

Alors qu’Emmanuel Macron a décrit comme une « loi de fraternité » ce texte qui sera examiné à l’Assemblée nationale à partir du 17 mai, le président de la CEF réitère sa critique de « tromperie ». Selon lui, « très directement, elle transformera notre système de santé ».

Interrogé sur les « critères stricts » posés pour avoir accès à l’aide à mourir (être majeur, lucide, et condamné à court ou moyen terme avec des souffrances réfractaires), il estime que « le drame de ces critères stricts est qu’ils indiquent de manière précise à certains les verrous à faire sauter ». Et « l’exemple des pays qui ont franchi le pas de l’euthanasie ou du suicide assisté montre le caractère inéluctable du glissement », considère l’évêque de Reims.

Le « combat sera rude »

Il s’inquiète aussi « des manœuvres de certaines forces économiques, comme cette mutuelle qui a envoyé aux parlementaires un témoignage émouvant dans le sens du suicide et de l’euthanasie » – une référence à la MGEN qui s’est engagée pour « une fin de vie digne et choisie ». Dans ce contexte, Eric de Moulins-Beaufort estime que « les parlementaires auront à cœur de comprendre le sujet » et de mesurer « l’enjeu » pour « le pacte social », tout en prédisant que « le combat sera rude ».

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