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Fabrice Leggeri, le directeur de Frontex, démissionne

Le départ du patron français de l’Agence européenne de garde-frontières vient à la suite d’une enquête de l’Office de lutte antifraude de l’UE portant notamment sur des cas présumés illégaux de refoulement de migrants.

Par  et  (Bruxelles, bureau européen)

Publié le 30 avril 2022 à 03h10, modifié le 04 mai 2022 à 10h37

Temps de Lecture 5 min.

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Fabrice Leggeri, alors directeur de Frontex, à Bruxelles, en décembre 2019.

Le directeur général de Frontex, le Français Fabrice Leggeri, a présenté sa démission devant le conseil d’administration de l’Agence européenne de garde-frontières, à Varsovie. Celle-ci a été acceptée vendredi 29 avril. La directrice adjointe, la Lettone Aija Kalnaja, assurera l’intérim jusqu’à la nomination d’un successeur, « au plus tard » en juin, précise un communiqué.

Fabrice Leggeri avait pris la tête de l’agence en janvier 2015 et son mandat avait été renouvelé en 2019. Cet énarque de 54 ans, natif de Mulhouse (Haut-Rhin), a fait une grande partie de sa carrière au sein du ministère de l’intérieur, notamment à des postes de sous-préfet. Il a également travaillé au ministère de la défense et a été détaché à la Commission européenne à Bruxelles.

Frontex accusée de renvois illégaux de migrants

« Je rends mon mandat », a écrit Fabrice Leggeri dans un succinct courrier révélé par le média collaboratif Lighthouse Reports et adressé le 28 avril au conseil d’administration de Frontex. Celui-ci se réunissait de façon extraordinaire pour se pencher sur un rapport non public de l’Office européen de lutte antifraude (OLAF), fruit d’une longue enquête clôturée le 15 février « à l’encontre de trois membres du personnel de Frontex », dont M. Leggeri.

L’OLAF aurait recommandé l’ouverture d’une procédure disciplinaire contre M. Leggeri, une recommandation que le conseil d’administration n’a toutefois pas suivie, estimant qu’« il [n’était] plus nécessaire d’engager de nouvelles procédures » étant donné la démission de M. Leggeri. Il a en revanche annoncé qu’il prendrait « les mesures prévues par la loi en ce qui concerne les deux autres membres du personnel mentionnés dans le rapport de l’OLAF ».

L’OLAF s’est intéressé à des actes de « harcèlement », de « mauvaise conduite » et de « refoulements de migrants » aux frontières extérieures de l’Union européenne (UE), selon les eurodéputés de la commission de contrôle budgétaire du Parlement, qui avaient suspendu l’apurement des comptes de Frontex au vu de la « gravité » des conclusions de l’office qui leur ont été présentées. « Rien n’a été fait concernant les rapports faisant état de transgressions des droits fondamentaux en Grèce et les opérations de renvoi de migrants par la Hongrie ont continué en 2020, malgré un arrêt de la Cour de justice de l’UE les jugeant incompatibles avec le droit européen », écrivaient les élus dans un communiqué du 31 mars.

Déjà, en septembre 2021, les députés avaient demandé le gel d’une partie du budget 2022 de Frontex, tant que l’agence ne procédait pas au recrutement de vingt officiers aux droits fondamentaux, à la mise en place d’un mécanisme de signalement des incidents graves aux frontières extérieures de l’UE et à la création d’un système opérationnel de surveillance des droits fondamentaux.

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