Amérique latine

Élection de Lula au Brésil : pendant la campagne, des chrétiens mobilisés contre Bolsonaro

Le 30 octobre, Lula, ancien président, a remporté l'élection présidentielle avec 50, 9% des suffrages. Pendant toute la campagne, un collectif de chrétiens de gauche a lutté contre son adversaire, le président candidat Jair Bolsonaro, jugé très éloigné des idéaux religieux qu’il prétend incarner.
Anaïs Richard
Publié le 28/10/2022 à 07h47, mis à jour le 31/10/2022 à 09h09 • Lecture 5 min.
À Rio de Janeiro, le 21 octobre, des membres du collectif Esperançar brandissent des pancartes prônant la « diversité religieuse » et condamnant le « fondamentalisme ».

À Rio de Janeiro, le 21 octobre, des membres du collectif Esperançar brandissent des pancartes prônant la « diversité religieuse » et condamnant le « fondamentalisme ». • ANAÏS RICHARD

[Cet article a été publié initialement le 28 octobre, deux jours avant l'élection présidentielle.]

« Voter pour Lula n’est pas un péché. » Le slogan est décliné sur des flyers, des tee-shirts et des autocollants imprimés par centaines. D’immenses drapeaux rouges flottent sur l’esplanade de la Candelária, surplombée par la présence imposante de l’église du même nom, monument phare du patrimoine religieux de Rio de Janeiro.

Ce vendredi 21 octobre, en fin d’après-midi, ils sont environ 150 chrétiens – catholiques et évangéliques – à avoir bravé le mauvais temps pour s’y rassembler. Leur mot d’ordre : dénoncer l’instrumentalisation de la religion opérée par Jair Bolsonaro et affirmer leur soutien à l’ancien président (2003-2011) de gauche, Lula da Silva.

« On est là pour faire entendre notre voix, pour montrer qu’il existe un christianisme de gauche au Brésil, et que la religion n’est pas l’apanage de Bolsonaro », explique Juliana Duarte. Évangélique progressiste, elle vient de s’encarter au parti Socialisme et liberté.

Un contexte électoral tendu

« Nous souhaitons souligner que le camp chrétien n’est la propriété d’aucun politicien, comme tente de le faire croire Bolsonaro. Il est primordial que les chaires ne deviennent pas des tribunes électorales et que les cultes ne se transforment pas en meetings politiques », détaille Thales Freitas, membre du collectif Esperançar, qui fait partie de l’organisation de l’événement. Pendant p

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