Euthanasie : pour l’Église, «on franchirait la ligne rouge avec l’aide active à mourir»

EXCLUSIF. Pour Éric de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des évêques de France (CFE), il est possible d’améliorer la fin de vie sans changer la loi, alors que des citoyens sont en ce moment tirés au sort pour réfléchir à ces questions.

«Les soins palliatifs demandent des moyens humains, économiques. Ce sont des questions de choix budgétaires. Mais c’est ce choix qu’il faudrait avoir le courage de faire», juge Mgr Eric de Moulins-Beaufort (ici le 19 octobre). LP/Olivier Lejeune
«Les soins palliatifs demandent des moyens humains, économiques. Ce sont des questions de choix budgétaires. Mais c’est ce choix qu’il faudrait avoir le courage de faire», juge Mgr Eric de Moulins-Beaufort (ici le 19 octobre). LP/Olivier Lejeune

    C’est le coup d’envoi de ce qui pourrait devenir « la grande réforme sociétale » du second quinquennat d’Emmanuel Macron. Le tirage au sort des 150 citoyens chargés de réfléchir à l’opportunité de changer la loi sur la fin de vie vient de commencer. À charge ensuite à l’exécutif, au vu de leurs débats, de décider s’il faut changer ou non la loi Claeys-Leonetti. Avec la clé, la possibilité de créer une « aide active à mourir ».

    Pour Mgr Éric de Moulins-Beaufort, c’est une boîte de Pandore. L’archevêque de Reims, président de la Conférence des évêques de France (CFE), juge qu’il possible de mieux accompagner la fin de vie sans en passer par l’euthanasie ou le suicide assisté.